Maison au Toit de ciel bleu de marrakech
Et si je vous parlais de mon “chez moi” ? Une journée de cocooning au Dar Zampa, on y est si bien… Situons-le d’abord dans le quartier.
Lorsque vous arrivez en voiture depuis l’aéroport, on vous déposera sur le parking du souk el-Khemis, au pied des remparts, au nord de la médina. Pas de Bab majestueuse, c’est un quartier populaire. Certes, vous verrez un imposant palais qui domine le parking, le Palais Soleïman, dans lequel sont organisées des soirées somptueuses, des concerts ou encore des réceptions lors du Festival du Film International de Marrakech. Mais ce n’est pas là que nous vous emmènerons. Nous passerons par l’autre côté, celui où se trouve le souk des ferronniers. Martèlements de ferraille, bruits de scie sauteuse, étincelles de fer à souder, klaxons de mobylette, sonnettes de vélo et “balek, balek !” des pousseurs de charrettes. Le ton est donné, vous êtes à Marrakech ! Au bout de l’allée, vous tournerez à droite au niveau du volailler. Véritable Q.G. des chats du quartier, ils y reçoivent généreusement chaque matin des chapelets de boyau et autres abats de la part de son propriétaire. Ensuite vous passerez devant la boutique du coiffeur pour homme, reconnaissable à quelques serviettes mises régulièrement à sécher sur une chaise. On approche. Des enfants jouent au ballon devant l’épicerie portant l’enseigne de la sacro-sainte “Vache qui rit”. Que ne ferait-on sans elle au Maroc ? A sa droite, vous passerez sous une arcade percée dans les remparts. Là, vous entrez de plain-pied dans la vieille ville. Ensuite, vous longez le mur sur la gauche, tournez dans la deuxième ruelle à droite. Vous y êtes: le Dar Zampa se trouve au fond du derb Iminzate à marrakech .
Maintenant refermons la porte et écoutons… Tous les bruits de la rue semblent avoir disparu l’espace d’un instant. Il n’y a plus que le roucoulement de la tourterelle, le pépiement des moineaux. Et les tiou tiou d’Aristide, le bruant – mes fidèles lecteurs le connaissent déjà. Un bon tajine mijoté par Samira dégage ses subtils parfums d’épices dès l’entrée. Le thé à la menthe est là, sur la table en zellige du patio, prêt de la fontaine. Le toit de ma maison, c’est le ciel bleu, me faisait remarquer une amie lors de son séjour à Marrakech. J’aime bien cette idée. Et le soleil pour unique éclairage. Mais ses rayons ne descendent jamais plus bas que la première galerie. Il fait donc toujours frais et agréable dans le patio en été. Toutes les maisons de la médina sont construites sur le même modèle : les pièces entourent un espace central ouvert en plein ciel, le wast ed-dar. Ma maison n’est pas un riad, elle est trop petite pour cela et son patio n’est pas planté d’arbres. C’est pour cela qu’on l’appelle un dar. Le centre névralgique de la maison, vous l’aurez compris, est ce fameux patio. On y accueille les visiteurs, on y boit le thé au retour de promenade, on y prépare ses visites dans la médina, on y prend ses repas,… et on le traverse pour aller d’une pièce à l’autre. Il y fait bon vivre tout au long de la journée. Au bout de quelques heures, on finit peu à peu par entendre à nouveau les bruits de la rue. Le braiment d’un âne, les voisines en train de se chamailler, les enfants discutant sur le pas de la porte, le marchand ambulant qui, tous les jours, propose des services différents. Récemment, il criait dans la rue : “Cocooootte” pour signifier qu’il réparait des cocottes minute à bon prix.Maintenant refermons la porte et écoutons… Tous les bruits de la rue semblent avoir disparu l’espace d’un instant. Il n’y a plus que le roucoulement de la tourterelle, le pépiement des moineaux. Et les tiou tiou d’Aristide, le bruant – mes fidèles lecteurs le connaissent déjà. Un bon tajine mijoté par Samira dégage ses subtils parfums d’épices dès l’entrée. Le thé à la menthe est là, sur la table en zellige du patio, prêt de la fontaine. Le toit de ma maison, c’est le ciel bleu, me faisait remarquer une amie lors de son séjour à Marrakech. J’aime bien cette idée. Et le soleil pour unique éclairage. Mais ses rayons ne descendent jamais plus bas que la première galerie. Il fait donc toujours frais et agréable dans le patio en été. Toutes les maisons de la médina sont construites sur le même modèle : les pièces entourent un espace central ouvert en plein ciel, le wast ed-dar. Ma maison n’est pas un riad, elle est trop petite pour cela et son patio n’est pas planté d’arbres. C’est pour cela qu’on l’appelle un dar. Le centre névralgique de la maison, vous l’aurez compris, est ce fameux patio. On y accueille les visiteurs, on y boit le thé au retour de promenade, on y prépare ses visites dans la médina, on y prend ses repas,… et on le traverse pour aller d’une pièce à l’autre. Il y fait bon vivre tout au long de la journée. Au bout de quelques heures, on finit peu à peu par entendre à nouveau les bruits de la rue. Le braiment d’un âne, les voisines en train de se chamailler, les enfants discutant sur le pas de la porte, le marchand ambulant qui, tous les jours, propose des services différents. Récemment, il criait dans la rue : “Cocooootte” pour signifier qu’il réparait des cocottes minute à bon prix.
Et, bien sûr, l’appel à la prière cinq fois par jour. Le pauvre muezzin de la mosquée du quartier a parfois bien du mal à trouver le ton juste. Il lui arrive de tapoter son micro pour en vérifier le bon fonctionnement, ou de tousser en pleine récitation d’un verset. Son collègue de la mosquée voisine semble plus doué. Je me surprends parfois à regarder l’heure, inquiète de ne pas avoir entendu le dernier appel.
La terrasse est un endroit fort apprécié aux heures les moins chaudes de la journée. La pergola en fer forgé, réalisée par un artisan du souk des ferronniers, incite à la sieste et au délassement. Le petit déjeuner y est servi au son du chant des bulbuls. Oserais-je vous parler du petit déjeuner préparé par Samira ? Je crois qu’il vaut mieux vous laisser la surprise de la découverte. Car vous viendrez, n’est-ce pas ?