L’art décoratif traditionnel au Maroc
Le moucharabieh est une cloison ajourée permettant une ventilation naturelle ou forcée fréquemment utilisé dans l’architecture traditionnelle des pays arabes. La réduction de la surface produite par le maillage du moucharabieh accélère le passage du vent. Celui-ci est mis en contact avec des surfaces humides, bassins ou plats remplis d’eau qui diffusent leur fraîcheur à l’intérieur de la maison.
Cette forme de sculpture sur bois remonte au XIVe siècle, à l’époque de la dynastie omeyyade. Le moucharabieh est devenu plus courant dans la ville de Fès à l’époque des Mérinides. Sa principale utilité est de séparer deux pièces adjacentes ou de servir de barrière séparant la partie supérieure des maisons de l’espace de la cour. Il se présente sous la forme de fenêtres décorées et cloutées constituées de grilles en bois avec des anneaux adjacents et réguliers même dans notre Riad .
Une surface géométrique composée de nombreuses ouvertures en forme d’étoiles et de diagonales caractérise le moucharabieh. Pour réaliser, l’artisan « maallem » doit inclure, outre le cèdre, un autre type de bois qui a une couleur différente de celle du cèdre. Il peut s’agir soit d’acacia, d’acajou ou de bois rouge, soit de bois blanc (ivoire). Ce contraste de couleurs vise à rendre plus perceptibles les couleurs des différents motifs.
il se retrouve sur d’es ‘anciennes fenêtres et son motif est souvent en forme de bois cubiques. Parfois le bois est progressivement remplacé par du fer , matériau moins cher, plus solide et plus facile à travailler.